Revue du GERFLINT
ISSN 2268-493X
ISSN en ligne 2268-4948
Numéro 10 – Année 2022
Mis en ligne le 14 juillet 2023
(Co)habiter le monde.
La Terre, les vivants et les humanités
Coordonné par Cristina Álvares
Cristina Álvares
Caser les vivants
Christophe Duret
Vincent Lecomte
L’Arche dans l’art : thème, variations, déplacements
José Domingues de Almeida
Emerica Daniel Moussavou
F(r)ictions de la mondialisation : attention littéraire et écodystopie chez Vincent Message
La dé/re/composition du monde
Kévin Petroni
La Corse naturalisée. Une représentation archaïque du territoire et de sa culture
Jihane Tbini
« Le féroce dépoitraillement des volcans », lecture écopoétique de la poésie d’Aimé Césaire
Frédéric Vincent
Fracture raciale et critique de la modernité
Magali Nachtergael
Mohamed Amin Rhimi
Amany Ghander
Fracture humaine et post-anthropocentrisme
João Jerónimo Machadinha Maia
Symbiosis and epigenetics: “bridges” for a unified biology?
Adriano Melo Medeiros
Tu es ma raison d’être : le système moi-autrui et les modes d’habiter le monde
Mariane Boiral
Projet artistique participatif : Qu’est-ce qui vous compose ? Des portraits en partage
Łukasz Kraj
Partage de souffles, partage du monde. Des perspectives écologiques dans Ouf de Laurence Vielle
Márcia Neves
Pour une poétique du vivant : Les neuf consciences du Malfini, une fable écologique
Varia
Ana Clara Santos
La voix de la Nature ou l’un des ressorts du tragique racinien
Maria Luísa Castro Soares, Natália Amarante
La figure du héros brigand au Portugal et en France : José do Telhado et Louis Mandrin
Annexes
Projet pour le nº 11 – Année 2023
Synopsis
Le préfixe éco (écologie, économie, écoumène) vient du grec oikos qui signifie maison, habitat. Éco indique donc que la Terre est la maison commune des vivants, humains et non humains, semblables et dissemblables. Mais alors que la perspective écologique présente le monde comme espace de coappartenance et de partage de tous les habitants de la Terre, l’expansion entropique des lieux d’entassement, de confinement et d’effacement des vivants – camps, bidonvilles, ghettos, bâtiments d’élevage intensif, abattoirs – sous-tend le devenir-inhabitable du monde et la détresse qui l’accompagne. La perte et la fragmentation des habitats constituent la principale cause d’extinction des espèces. L’augmentation exponentielle du nombre de réfugiés (cent millions) signale qu’il y a de plus en plus de vies humaines privées de leur habitat, de leur domicile, de leur pays, de l’écosystème qui les enveloppait. Dès lors, l’un des traits majeurs de l’Anthropocène est l’accroissement du nombre d’êtres vivants dépouillés de chez soi, refoulés dans des lieux où le chez soi est inviable ou rudement précarisé. Ce dossier réunit des articles qui abordent la représentation du devenir-inhabitable du monde dans les imaginaires contemporains et interrogent la création littéraire, artistique et philosophique de nouvelles modalités de cohabitation des terrestres.