Les Revues 

Synergies 
du GERFLINT

SYNERGIES ROUMANIE
ISSN : 1841-8333

ISSN de l'édition en ligne : 2261 - 3463
mise en ligne : 27 novembre 2020

Numéro 15
- Année 2020
Revue du GERFLINT



Discours sur la mémoire de l’histoire
européenne :
silences et dissonances

Coordonné par Adrian-Gabriel Corpădean et Robert Belot




Robert Belot, Adrian-Gabriel Corpădean
Les silences et les dissonances de la mémoire européenne aujourd’hui

Introduction

Gabriella Battaini-Dragoni
Message de la secrétaire générale adjointe du Conseil de l’Europe

Massimo Baioni

Le Fascisme italien entre histoire et mémoire. Le problème du musée à Predappio

Robert Belot
Biais historiques et délégitimation du projet européen :
une analyse du contre-récit nationaliste


Nora Berend
L’enjeu du passé : la réécriture autoritaire de l’histoirede la Shoah en Hongrie

Adrian-Gabriel Corpădean
Quelques réflexions sur les persistances du passé communiste en Roumanie

Lourenzo Fernández Prieto
Idéologie de la réconciliation et mémoire sans histoire.
La dictature franquiste dans l’Espagne d’aujourd’hui

Aziza Gril-Mariotte.
Histoire d’un lieu de mémoire du refuge européen :
Le Chambon-sur-Lignon


Claire Kaiser
Quelle place pour le mémorial des Stolpersteine en Allemagne
à l’heure de la montée de l’extrême droite ?


Audrey Kichelewski
Les entreprises de relecture de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale dans la Pologne actuelle (2015-2019)

Antoanela-Paula Mureșan
Manifestations de l’héritage totalitaire de droite dans la Roumanie actuelle

Anthony Sfez
D’un décret à l’autre : la mémoire de la Guerre Civile espagnole au travers du Valle de Los Caídos

Profil des contributeurs

Projet pour le nº 16 - Année 2021


Consignes aux auteurs

Publications du GERFLINT


Synopsis

À l’origine de ce volume, il y a le constat d’une grave carence historiographique sur l’Europe et son histoire, et par conséquent un « déficit d’historisation et donc de nomination » (Denis Crouzet) qui a entretenu l’oubli de ce que le grand historien Alphonse Dupront appelait la « matrice d’unité » européenne. D’où un déficit de connaissance de soi, de conscience de soi, et finalement, peut-être, d’estime et de maîtrise de soi. Or, c’est par l’histoire que l’on peut tenter d’arriver à une meilleure compréhension de ce qu’est l’Europe : non pas un produit de la Providence ou du déterminisme biologique, géographique ou ethnique, mais « un fait historique » (Lucien Febvre) ou une « grammaire culturelle » (Fernand Braudel). Et si les déviances mémorielles actuelles, fleurissant sur le terreau vénéneux des peurs instrumentalisées, pouvaient être analysées comme un effet pervers de cette difficulté à comprendre et à connaître l’histoire de l’Europe, à appréhender l’Europe comme une création historique, prise entre ses « génies radieux » et ses « démons », comme l’écrivait l’écrivain allemand Jacob Wassermann en 1930, « toute lumière trouvant son équivalent dans d’égales ténèbres » ?